
Oter les masques
Sujet du roman : Eric Pessan raconte sa relation pendant un an entre un livre de son choix, ici Shining de Stephen King, et sa vie, ses souvenirs, au quotidien.
Ma critique : Le livre est partagé en 217 paragraphes. Pourquoi 217, c’est le numéro de la fameuse Chambre dans le livre de Stephen King. C’est 237 dans le film.
C’est pour moi un exercice de style qui mérite d’être lu, malgré certains passages où je nai pas accroché.
Tout d’abord j’ai aimé les passages où Eric Pessan parle du roman de Shining, mais aussi d’Ecritures.
Il apporte un nouvel éclairage sur l’esprit dérangé de Jack Torrance, mais aussi les différences flagrantes entre le livre et le film de Stanley Kubrick.
Ensuite, étant un peu du même age, nous avons un peu les mêmes références, Marvel et les Comics, Bradbury, vouloir devenir Stephen King à 14 ans…
c’est agréable de se reconnaitre dans un ouvrage.
Il ne manquait que Richard Matheson, Goldorak, un service militaire dans l’armée de Terre et une adolecence à Paris, mais je m’égare….
Ensuite le style est très bon, les tournures de phrase et le choix des mots sont vraiment dignes d’un orfèvre littéraire. Lorsque qu’il dit qu’écrire est un vrai travail, je veux bien le croire et l’on ressent cela à le lire.
J’ai bien aimé aussi certaines observations comme le passage sur les voyages en train où les voyageurs ne lisent plus, à part remplir « Femme actuelle » et ses mots fléchés, lire sur les smartphones…
Dernier point, Eric Pressan a appris, comme moi, que Stephen King avait écrit la suite de Shining, soit Docteur Sleep 30 ans après. Il ne le lira pas. Je suis d’accord avec lui, car même pour faire plaisir à des lecteurs, on ne peut détruire un personnage comme Danny.
Maintenant ce que je n’ai pas aimé. C’est les passages liés au Chateau et aux fantomes. Eric Pessan parle d’histoires de fantômes (dans son enfance, d’accord) et de ses ressentis dans ce lieu où il doit écrire un roman.
Je suis resté spectateur. Je lisais sans comprendre. Cela n’apportait rien au sujet, et même par endroit je me suis même ennuyé.
Alors en conclusion, j’ai découvert Eric Pessan, je vous encourage à le lire, amis de Stephen King.
Il m’a redonné envie de lire Shining, m’a permis de « penser autrement » le roman Shining, m’a fait découvrir un concept d’écriture, m’a fait repenser à ces fantômes que j’ai rencontré le long de ma vie passée, pas mal pour un roman de 150 pages.
J’ajouterai que ce roman est très riche en idées, descriptions, constatations, observations… et il est très difficile de le résumer en quelques lignes.
Je pense qu’il faut le lire par étapes, le reprendre, y réfléchir, en discuter avec d’autres pour échanger, faire une communauté, c’est peut-être déjà le cas ?
J’espère qu’un jour on retrouvera sur Edition999.info un de ses écrits.
Jean-Michel Pailherey – octobre 2012
Eric Pessan a également écrit :
Quelque chose de merveilleux et d’effrayant
Des trains à travers la plaine
La nuit de la comète
One thought on “Oter les masques”
Oter les masques
merci à vous d’avoir chroniqué ce livre.
Isabelle Grell
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